All my history
« Ne prenez pas la vie au sérieux ; de toute façon, vous n’en sortirez pas vivant. » B. Fontenelle Je suis née un beau matin de septembre, le 19 plus précisément. Et je ne savais pas encore ce que la vie allait me réserver. Malheureusement ou heureusement pour moi d’ailleurs. Lorsque nous venons de naître, nous ne pouvons pas situer de quel côté de la barrière nous sommes. Les pauvres ? Ceux qui éprouvent des difficultés à rejoindre les deux bouts à la fin du mois mais qui s’en sortent ? Les « normaux », qui vivent tranquillement sans jamais faire de folie ? Ou tout simplement les riches, qui peuvent acheter tout ce qu’ils veulent ? Chacun a ses avantages et ses inconvénients. Pour ma part, je suis né chez les riches. Et jusque maintenant, j’ai toujours pensé que je ne vivais pas dans le milieu qui me convenait le plus. « Lequel m’irait ? », allez – vous me dire. Et bien, j’aimerai essayer de vivre chez les « normaux », où il faudrait travailler pour s’acheter un ordinateur, … Mon père travaille dans les finances. Ma mère, quant à elle, est une actrice de renommée mondiale. Vous l’aurez donc compris, je ne manque de rien. Je n’aime pas forcément parler de leur travail respectif. J’aime que ma vie privée reste … privée.
Je suis née à Oslo, mon pays dont je suis originaire. J’y ai vécu pendant 6 ans. Toutes ces années, ma mère a fait une pause – carrière afin de s’occuper de moi. J’ai donc eu des moments privilégiés avec elle. Je ne me souviens que très peu de mon enfance. Mais je sais que je n’hésiterai pas à y retourner plus tard.
J’ai deux grandes passions : la photographie et les voitures. Avec l’argent dont je possède, j’ai acheté un appareil photo assez puissant. C’est comme cela que je sais être très précise dans mes faits et gestes. Je n’aime pas me vanter mais je trouve vraiment mes photos magnifiques. Il m’arrive de les imprimer afin de les encadrer pour décorer mon « chez moi ». Pour ce qui est des voitures, je ne peux plus m’en passer. En ma possession, j’en ai une vingtaine. Elles sont de couleurs différentes, de modèles différents, … Il m’arrive souvent d’en prendre une, de me rendre sur l’autoroute et de prendre énormément de vitesse. C’est quelque chose que je garde pour moi et préfère ne pas partager contrairement à la photographie. Je prends des risques et je le sais. Je l’assume complètement. Je refuse juste de mettre la vie d’autres personnes en danger…
« La fin de Cendrillon : Ils se marièrent et eurent beaucoup … de cadeaux. » Paroles d’enfant Suite à leur travail très prenant, mes parents ont du faire appel à une nounou. Les recherches furent difficiles. Une mère de quatre enfants, un pédophile et une grand – mère plus tard, ils sont tombés sur Louise – Marie : une jeune norvégienne venue aux Etats – Unis pour apprendre la langue. Ils l’ont donc engagée à durée indéterminée. Elle s’occupait de moi dès mes six ans. Elle connaît tout de moi. En fait, je la considère comme ma maman. Je ne suis pas très proche de mon père. Il a été absent une bonne partie de ma vie. Je ne l’appelle jamais et ne lui écris jamais. Finalement, je me porte bien comme cela. Par acquis de conscience, il me donne une énorme somme tous les mois afin de subvenir à mes besoins. Je peux faire bien plus que ça avec tout cet argent. Mais bon, je ne vais pas m’en plaindre. Ma vraie mère, elle, je la voyais une petite demi – heure tous les deux jours. Elle daignait venir me mettre dans mon lit. Je faisais mes devoirs avec Louise – Marie, nous jouions à différents jeux ensemble, elle me faisait prendre mon bain et me préparait mon repas. J’étais donc aux petits soins. Mais elle m’a très bien éduqué. Cependant, je suis fille unique ayant des parents riches. J’ai donc toujours eu ce que je voulais quand je le voulais. Alors, quand on me demande quel est le métier de ma maman, je réponds : « Laquelle ? » tout naturellement. Nous pouvons donc dire que j’ai une relation de distance avec mes parents. Nous nous parlons très peu mais ils me donnent de l’argent pour qu’ils se sentent bien. En fait, je pense que j’étais un accident. Ils ne m’ont jamais voulu. Mais je ne leur en veux pas. Finalement, c’est très bien comme cela.
Suite à son métier d’actrice, j’ai énormément voyagé pendant les vacaces. De l’Australie à la Belgique en passant par la Chine et le Japon, ma mère m’emmenait partout. Bien sûr, Louise – Marie venait avec nous. Mes parents ne voulaient pas que n’importe qui ne s’occupe de moi. J’ai donc vu beaucoup de pays. C’est pour cela que j’adore les voyages, rencontrer des personnes ayant des mœurs et coutumes différentes, … Oui, nous longions dans une suite avec Louise – Marie. Elle dormait dans la même chambre que moi histoire que je ne réveille pas ma mère pendant la nuit si je faisais un cauchemar. Mon papa ne savait pas me garder près de lui. Il se concentrait exclusivement sur sa carrière professionnelle. Rien d’autre ne l’intéresse. De temps en temps, il venait nous rejoindre un week – end dans le pays où nous étions. Il donnait alors congé à Louise – Marie et ne s’occupait que de moi. J’en profitais à fond. Nous allions voir des courses de voiture, faisions du basket, roulions en moto, … Tout ce que je ne faisais pas avec Louise – Marie car elle veillait à ma sécurité. Ce genre de week – end, j’y avais droit une fois tous les quatre mois. Ce qui est encore peu, je trouve. Mais je le faisais à fond.
Je n’ai plus déménagé depuis mes 6 ans. J’ai donc été à l’école comme tout le monde. Depuis ma première primaire, Lukas et moi sommes dans la même classe. J’ai toujours été une fille studieuse, ne faisant rien d’autre que d’étudier. Au fil des années, j’ai de plus en plus fréquenté Lukas. Nous sommes finalement devenus meilleurs amis. Nous nous tenons la main en rue, nous nous baladons en sous – vêtements devant l’autre, nous dormons dans le même lit, nous nous prenons dans les bras, … Vous l’aurez compris, nous avions une relation propre à nous deux.
Une fois tous les deux mois, nous retournions sur Miami afin d’organiser une fête en grandes pompes dans la villa de mes parents, l’officielle. Je n’aimais pas beaucoup cela. Il n’y avait que des adultes. J’étais perdu face à toutes ces grandes personnes.